KIMAGURE ORANGE ROAD

DVD 06 Episodes 25-29

 

Version 1.0 (février 2010) de l'adaptation des liner notes d'Animeigo (DVD 7 et 8) pour la version VOSTF de Déclic Images par Tcv

Episode 25 – Dangereuse autosuggestion ! La métamorphose de Kyosuke. (1ère diffusion au Japon : 21 septembre 1987)

03:08 [Kurumi] "Il m'énerve !"
03:12 [Kyôsuke] "Désolé du retard."
Après s'être hypnotisé, Kyôsuke commence à s'exprimer de manière nettement plus guindée, voire théâtrale. Les exemples suivants vont plus loin.

06:38 [Kyôsuke] "Ça donne envie d'aller se prélasser au soleil."
06:41 [Hatta] "On dirait que le soleil lui a tapé sur la tête."
...
07:00 [Kyôsuke] "Un homme se doit de dire en face ce qu'il ressent."
07:04 [Kyôsuke] "Il faut en profiter tant qu'on est jeunes."
07:08 [Kyôsuke] "Nous sommes au printemps de notre jeunesse."
07:15 [Kyôsuke] "C'est nul."
07:16 [Kyôsuke] "Il a bu ce matin ou quoi ?"
Les répliques utilisées par Kyôsuke sont celles qu'on retrouve dans les téléfilms ou films pour adolescents des décennies précédentes, quand de tels thèmes (« Seishun Shitemasu » : « printemps de la jeunesse », souvenez-vous du prologue de la première saison !) étaient la raison d'être des jeunes adultes à travers tout le Japon. De nos jours, cependant, la plupart des adolescents trouveraient plutôt risibles ces dialogues.

12:48 [Madoka] "Tu aurais un instant ?"
12:49 [Kyôsuke] "Qu'y a-t-il, ma petite Ayukawa ?"
mm:ss [Madoka] "Ma petite ?"
Ici, Kyôsuke (encore sous hypnose) s'adresse à Madoka en utilisant un « -kun », un suffixe honorifique communément utilisé entre camarades, ou par les professeurs s'adressant à leurs élèves. Il est aussi généralement utilisé pour s'adresser aux garçons.
Entre amis, par exemple, « -kun » est uniquement utilisé pour s'adresser à des hommes, comme dans « Kasuga-kun ».
Utiliser « -kun » pour s'adresser aux femmes est généralement le fait des hommes étant (souvent plus âgés) professeurs ou surveillants, qui sinon n'utilisent pas de suffixe honorifique. Il y a une sorte de distance quand cette forme de politesse est usitée, d'où la réaction de surprise pour Madoka dans cette scène.

15:59 [Kyôsuke] "Ce n'est pas encore l'heure pour ça."
« Chiiku taimu » (« Cheek Time ») est une expression familère japonaise qui s'est largement répandue au début des années 80. Elle était utilisée par le DJ pour annoncer le début du slow. Un slow, à ce propos, est appelé « Chiiku dansu » (« Cheek Dance »). Déjà mentionné dans l'épisode 3.

17:10 [Musique] "Breakin' Heart... Kiss me... "
Déclic n'a pas traduit les paroles de la chanson, mais cette partie du refrain est simple à comprendre : « Coeur brisé... Embrasse-moi... » et lui donne son titre. La chanson est interprétée par Yuiko Tsubokura, une chanteuse à succès dont la voix pouvait s'entendre presque partout au Japon.
Au début des années 80, Mlle Tsubokura était une choriste réputée qui avait fait des enregistrements avec toutes les célébrités de la musique pop japonaise. Ses projets en solo du milieu des années 80 au début des années 90 incluent plusieurs chansons pour les séries animées (dont le générique de début des OAV de KOR), et durant ces dernières années, des bandes son de comédies télévisées. Elle s'est plus récemment impliquée dans la production japonaise du succès de Broadway : « Rent » (1998).
Comme membre déguisé du groupe « The B.B.Queens », elle a chanté l'un des plus célèbres airs de série animée - « Odoru Ponpokorin » (du spectacle « Chibi Maruko-Chan ») - pour lequel le groupe a obtenu le prestigieux « Record Taishou » (l'équivalent japonais du « Grammy Award »).

Episode 26 – Kyosuke retombe en enfance. Rapprochement avec Madoka. (1ère diffusion au Japon : 28 septembre 1987)

07:48 [Plaque d'immatriculation] "1138 4EB"
08:01 [Plaque d'immatriculation] "TH..."
Pour les cinéphiles, « THX 1138 » est le film de fin d'études de George Lucas.

08:43 [Poster de droite] "Shiroo Monogatari"
Je vous donne ici la traduction des kanji que Déclic Images n'a pas traduit.
Cette affiche de film avec une mère enlaçant son enfant est une scène du film « Jiroo Monogatari » (L'histoire de Jiroo), qui était l'un des succès des sorties cinéma de 1987 au Japon. Ici, il est parodié par « Shiroo Monogatari ».

09:16 [Poster] "American Variety"
Le poster indique : « Réalisé par Shooji Kiidesu » - « En vedette Ochaadoo Doreidesu ».
Ces noms sont dérivés respectivement de « Jooji Ruukasu » (George Lucas en rômaji) and « Richaado Doreifasu » (Richard Dreyfus en rômaji), et la phrase « Shooji Kiidesu » peut être entendue comme l'expression « shoojikidesu », qui signifie “Je ne mens pas !”

09:23 [Fille] "Allez, dis-moi ce que t'as derrière la tête ?"
09:26 [Garçon] "De quoi tu parles ?"
09:29 [Fille] "C'est toi qui voulais voir ce film, non ?"
Cette séquence est une parodie de « American Graffiti » - qui est appelé ici « American Variety ».

Episode 27 – Madoka pourchassée ! Kyosuke et la preuve de sa virilité. (1ère diffusion au Japon : 5 octobre 1987)

03:35 [Furyoo] "Si jamais tu la croises, dis-lui que Yoko la cherche."
« Furyoo », « Sukeban » et autres mauvaises graines : « Furyoo » fait référence à des lycéens délinquants et des voyous qui fonctionnent d'habitude en bandes - une assemblée pas très amicale ! Des groupes plus étendus peuvent devenir très territoriaux, menant souvent à des luttes sanglantes entre rivaux voisins.
Les jeunes garçons « Furyoo » sont souvent vus portant des uniformes scolaires plus grands et déboutonnés, et les garçons ont parfois les cheveux gominés comme aux Etats-Unis dans les années 50 !
D'autres adoptent plus une allure allant de jeunes membres des yakusas aux rockeurs punk. Les filles « Furyoo » sont souvent appelées « sukeban » ou « suke » en abrégé. Dans le temps, Madoka appartenait apparemment à un tel groupe.
A propos de « Yoko de Minato » :
L'un des airs populaires classiques au Japon est « Yoko de Minato », une chanson à propos d'une « furyoo » nommée Yoko qui créche dans le Port (« Minato ») de Yokosuka. Des ports comme à Yokosuka étaient occupés par des officiers américains après la Seconde Guerre Mondiale, ainsi de nombreux Japonais vivant dans les alentours avaient accès à des articles américains - rock & roll, jeans, vélos, blousons en cuir, etc. - En fait, c'est ainsi que de tels produits ont été importés pour la première fois !
La chanson était interprétée par un groupe « furyoo rock » des années 70 appelé « The Downtown Boogie-Woogie Band ». Leur chef de file, Ryuudou Uzaki, est un compositeur réputé, qui a écrit des centaines de tubes et a écrit pour des films comme « La Dague de Kamui ».
« Minato » est aussi le nom d'un quartier de Tokyo, par conséquent « Yoko de Minato » apparaît non seulement comme un jeu de mots, mais rend aussi hommage à cet air populaire !

07:45 [Hatta] "Le temps est arrêté ! Tu es si belle !"
Cette réplique est une référence obscure à un film de 1973, « Visions of Eight » (« Les 8 visions »), un documentaire sur des athlètes en compétition à Munich. Son titre japonais est « Toki yo tomare, Kimi wa utsukushii - Myunhen no 17 nichi » (Temps, arrête-toi, tu es si belle - 17 jours à Munich).

11:57 [Kyôsuke] "Je crois qu'ils ont mal compris."
12:00 [Kyôsuke] "C'est un peu gênant, tu ne trouves pas ?"
D'après les notes d'AnimEigo, il existait après cette scène une séquence qui a été supprimée au montage final. Je vous en donne ici la traduction de l'anglais, n'ayant pu retrouver le script japonais original :
[Yûsaku] (furieux, saisissant Kyôsuke par la chemise) "Toi ! C'était ton idée ! C'était pour cela que tu voulais que j'aille à l'hôpital, hein ?! Comment oses-tu utiliser la blessure de Madoka comme prétexte !"
[Kyôsuke] "N... T... tu te trompes ! Je peux t'expliquer !"
[Yûsaku] "Des excuses, hein? !"
[Komatsu] (tenant une caméra) "Hmmm ! Si énergique ! Bien ! Bien ! Et maintenant, lêve ton poing un peu plus haut... et, cogne-le, puis..."
[Yûsaku] (dans la vue de la caméra, plan rapproché) "Pourquoi, toi... Que penses-tu être en train de filmer !!"
[Komatsu] "Divin... !!"
[Hatta] "Coupez !! C'est pas bon !!"
[Komatsu] (essayant de calmer tout le monde) "Ne vois-tu pas, cette expression enragée sur ton visage... En ce moment, c'est la raison pour laquelle Hikaru ne t'aime pas."
[Yûsaku] "Hein ?!"
[Hatta] "C'est TRES évident quand on regarde à travers l'objectif..."
[Yûsaku] "O... Oh !"
[Komatsu] "Bien, nous t'apprendrons la bonne méthode ! Tu sais, tout ce que tu dois faire pour bien se faire voir des filles... je veux dire, nous avons écrit un livre sur cette théorie !"
[Hatta] "... et même, pour ce qui est de la pratique..."
[Yûsaku] "O... Oh !"

13:33 [Hikaru] "Tiens, une soupe japonaise. Mange pendant que c'est chaud."
« Udon » est le nom donné à cette soupe japonaise avec des nouilles épaisses au sarrasin, presque toujours servies dans un bol avec du bouillon.

20:11 [Yoko] "Il semblerait que tu aies sauvé ma Lynda d'un camion."
20:16 [Madoka] "Ah, ce chien ?"
20:23 [Yoko] "J'avais confié Lynda à mon frère et ça a l'air de t'avoir causé plein d'ennuis."
Le geste que fait Yoko et son frère pour remercier Madoka est une manière de saluer très respectueuse, qui date du temps des samourais !

Episode 28 – Dangereuse résolution ! La grande aventure de Manami. (1ère diffusion au Japon : 12 octobre 1987)

00:52 [Komatsu] "D'accord, voyons..."
00:53 [Komatsu] "Alors..."
01:00 [Komatsu] "C'est quoi ce truc ?"
01:02 [Komatsu] "Hein ?"
01:03 [Hatta] "Je veux être le premier à lui parler."
Ici, Hatta tend un dépliant montrant ce que le script appelle « Kaijin caado », ou collection de photos de « Kaijin » (monstres / créatures).
Ces monstres ont été conçus pour cette scène (leurs noms sont des jeux de mots) :
« Sameraa » - (« Same » = requin)
« Hanbaraa » - (« Hanba » = de « Hanbaagaa » ou Hamburger)
« Nazoraa » - (« Nazo » = mystère, d'où le point d'interrogation)
« Biidamaraa » - (« Biidama » = bille en verre)

06:47 [Kyôsuke] "Les chaussettes de l'archiduchesse..."
06:49 [Kyôsuke] "sont-elles sèches, archi-sèches ?"
06:57 [Kyôsuke] "Après avoir mangé tout ce curry,"
07:01 [Kyôsuke] "ma voix ressemblait à celle d'une grenouille enrouée."
Ici, Kyôsuke essaye deux phrases difficiles à prononcer (les Anglais utilisent le terme « tongue twisters », qu'on peut traduire en français par le néologisme « virelangues »).
La première en VO devrait être :
"Kaeru pyokopyoko mi-pyokopyoko. Awasete pyokopyoko mu-pyokopyoko."
(« Pyoko » peut être perçu comme une onomatopée pour une grenuille qui saute).
... mais Kyôsuke le prononce mal, et dit :
"Kaeru byogobyogo mi-byogobyogo. Awasete byogobyogo mu-byogobyogo."
De manière similaire, la seconde devrait être :
"Tonari no kyaku wa yoku kaki kuu kyaku da."
... mais Kyôsuke dit :
"Donari no gyagu wa yogu kaki kuu gyagu da."
Tous les spécialistes de KOR en VO ne devraient pas trop regarder d'épisodes à la suite juste après avoir maîtrisé ce genre de phrases.

20:28 [Kurumi] "Hé ! Kyosuke se comporte étrangement !"
Ici, Kurumi dit en VO la phrase suivante : "Odoroki momo no ki dokkidoki !"
Cela vient d'un vieil adage, "Odoroki momo no ki sansho no ki", qui est un semi non-sens qui repose purement sur l'assonance (avec « ki ») des mots « Odoroki » (Surprise), « Momo no ki »(Pêcher) et « Sansho no ki » (une sorte de poivrier). La phrase est utilisée pour exprimer un sentiment de surprise ou de choc.
La version de Kurumi est légèrement différente. « Dokkidoki » est un terme très familier, basé sur l'onomatopée du battement de coeur !

Episode 29 – Ne pleure pas Jingoro ! La saison des amours : jeunesse et passions. (1ère diffusion au Japon : 19 octobre 1987)
Pour être plus précis que « saison des amours », le mot japonais utilisé dans le titre est « Hatsujooki », c'est un terme technique pour désigner le cycle oestral. Dans son usage courant, il est utilisé d'ailleurs plus souvent dans la langue japonais de tous les jours qu'en anglais ou en français, pour désigner la puberté (qui en fait une notion légèrement différente : ensemble des modifications physiologiques au moment de l'adolescence).

00:20 [Kyôsuke] "Anju !"
00:22 [Kyôsuke] "Sushio !"
00:23 [Kyôsuke] "Mère !"
Ces noms viennent d'une pièce appelée « Sansho Dayu » ou « Sansho le Bailli ». Anju et Sushio sont deux enfants vendus en esclavage à un bailli après que leur mère ait été vendue comme prostituée. L'histoire raconte la quête des enfants pour retrouver leur mère.

02:45 [Hikaru] "Mais qu'est que t'as fait ? Tu as les yeux tout rouges."
02:48 [Kyôsuke] "Rien de grave. Ce qui m'inquiète plus..."
L'expression japonaise qu'utilise Hikaru pour désigner les yeux tout rouges de son Darling a une tonalité plus puérile.

07:54 [Komatsu] "Et oui ! Adolescence ou saison des amours, même combat !"
Komatsu reprend le terme « Hatsujooki » qu'on trouvait déjà dans le itre original. Il le rapproche ici plus du sens du cycle oestral et de ses pulsions (« combat »). Quel obsédé !

10:33 [Hatta] "Après avoir rencontré la bonne personne,"
10:35 [Komatsu] "les fleurs de l'amour s'épanouissent."
10:37 [Hatta] "Que ce soit avec une étrangère."
10:37 [Komatsu] "Ou avec un étranger."
10:40 [Hatta] "Les ambassadeurs de l'amour !"
10:40 [Komatsu] "Les mordants Miaou-Miaou !"
Il existe plusieurs émissions TV de rencontres au Japon, et ici nos pervers favoris en font une parodie. Ces répliques y sont assez communes.Le « Nyan-nyan » a été traduit par « Miaou-Miaou », mais fait aussi penser à une relation intime (voir notes de l'épisode 21).

10:42 [Komatsu] "Je suis le président, M. Komatsu !"
10:42 [Hatta] "Je suis son assistant, M. Hatta !"
On entend exactement « Komatsuya Iwashi » et « Hattatei Buri ». Nos deux compères ont modifié leurs noms en référence à Sanma Akashiya, nom de scène d'un acteur célèbre, évoquant un poisson (« Sanma » = poisson appelé aussi « Pacific Saury », assez répandu en Asie, mais dont je n'ai pas pu trouver la traduction exacte en français). Beaucoup de comédiens ajoutent les suffixes « -ya » ou « -tei » à leurs nouveaux noms de famille, en tant qu'apprentis du maître dont ils adoptent le nom.
« Iwashi » se traduit en français par « sardine », et « Buri » par « sériole ». Ce dernier a une note particulièrement comique, car c'est aussi une onomatopée pour la flatulence !

A la différence du premier coffret (DVD Déclic Images 1 à 5), on n'a plus le choix d'affichage des paroles des génériques transcrits en rômaji, seule la traduction en français est disponible.

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