KIMAGURE ORANGE ROAD

DVD 03 Episodes 11-15

 

Version 4.0 (février 2010) de l'adaptation des liner notes d'Animeigo (DVD 3 et 4) pour la version VOSTF de Déclic Images par Lidl, Biki et Tcv

Episode 11 – Ne faites pas sonner la cloche du mariage. (1ère diffusion au Japon : 15 juin 1987)
Il est inutile de mentionner la parodie évidente et hilarante du film « Le lauréat » (« The Graduate ») avec Dustin Hoffman, Anne Bancroft...

00:23 [Professeur] "... et, même si vous pouvez avoir du mal à y croire,"
00:27 [Professeur] "le Japon et l’Amérique étaient en guerre au début de la Showa."
L’ère Showa (« Paix Eclairée ») se rapporte à la période comprise entre 1926 et 1989, ie celle du règne de Hirohito.

02:29 [Kyôsuke] "... les tuiles ? (Kyosuke se trompe sur un kanji)"
La phrase que Kyôsuke était sensé lire était : « Depuis les temps anciens jusque dans un avenir lointain, le Japon a été et sera une nation marine… ». L’un des kanji (un verbe) ressemblait à celui de « tuile(s) », et Kyôsuke l’a mal lu.

18:28 [Musique] "B-20"
Ce morceau est une version instrumentale du célébrissime « Sound of Silence » de Simon et Garfunkel, qui fait partie de la BO du Lauréat. Les scènes qui suivent : Kyôsuke tapant sur la fenêtre de l'église et départ du couple dans le bus, sont dans le final de ce film.

Episode 12 – Les études à l’étranger : au revoir, Madoka. (1ère diffusion au Japon : 22 juin 1987)

04:48 [Mme Ayukawa] "Je me demande s’il y a des journées de visites parentales là bas ?"
Les écoles japonaises effectuent régulièrement des « journées de visite des parents », permettant à papa et maman d’observer leur enfant « au travail ». Pour les enfants, il s’agit du « jour où leurs enseignants jouent les gentils professeurs ». La mère de Madoka ne sait pas si c'est pareil aux Etats-Unis.

06:13 [Voyou 1] "On se disait juste que ce serait cool si Madoka,"
06:15 [Voyou 2] "cette petite garce, aille se faire dépuceler en Amérique !"
C’est une légende commune parmi les Japonais qu’ils vont « se dévergonder » et perdre leurs valeurs morales en passant un temps considérable à l’étranger. Ceci est basé sur des histoires selon lesquelles de nombreux « kikoku shijo », enfants japonais revenus au pays après avoir passé quelques années en Amérique, n’avaient pas acquis les valeurs morales rigoureuses transmises aux enfants japonais normaux.

11:54 [Yûsaku] "Euh… Euh… Ma mère a dit que..."
11:58 [Yûsaku] "... tu allais te lasser de la nourriture occidentale, alors..."
12:01 [Yûsaku] "... elle a dit qu’elle te préparerait de la purée de radis."
Les Daikon sont de gros et longs radis utilisés dans les plats japonais traditionnels. Yûsaku et sa mère ont l’impression que les Japonais ne s’habitueront pas à uniquement de la cuisine occidentale.

12:30 [Kyôsuke] "Bon, allez ! A table !"
« Itadakimasu » est une sorte de prière dite avant le repas. Elle sert non seulement à remercier ceux qui ont préparé le repas, mais aussi tous ceux qui y ont joué un rôle (fermiers, etc.) dans la fabrication des ingrédients et du matériel. La prière d’après-repas est « Gochisoosama ». En France, on pourrait carrément transposer cette expression par « Bon appétit, tout le monde ! ». Après tout, dans cette formule, il y a aussi l’idée de faire honneur aux aliments, à la cuisinière et indirectement à tous ceux qui ont contribué à ce que l’on puisse manger.

Episode 13 – Une regain d’attention sur Hikaru : une grande métamorphose. (1ère diffusion au Japon : 29 juin 1987)
Petite erreur : Un regain ...

02:43 [Kurumi] "Hikaru fait un tabac auprès des garçons ! Je devrais peut être essayer aussi !"
Ce passage fait référence à la myriade de « pop stars » qui, dans les années 80, sont devenues célèbres du jour au lendemain. C’était souvent des collégiens ou lycéens sans talent vraiment exceptionnel, mais qui étaient devenus célèbres pour leur physique ou leur personnalité.

03:33 [Madoka] "T’as pas soif ?"
Vous avez sans doute remarqué que les canettes de boisson paraissent bien petites dans les « anime » : au Japon, 25 cl est effectivement un volume standard pour ces canettes.

05:15 [Fille] "Elle croit peut-être que c’est correct de venir à l’école habillée comme ça ?"
La plupart des collèges et lycées au Japon ont des codes vestimentaires très stricts. Les uniformes tels que ceux que l’on voit dans KOR sont les plus traditionnels : les garçons portent une chemise blanche avec un blazer de couleur sombre (tantôt noir, tantôt bleu marine); les filles portent un uniforme dénommé « seiraa-fuku » (marinière et jupe moyenne).
Certaines écoles exigent aussi le port de chapeaux, d’autres demandent que les garçons se rasent la tête et que les filles gardent une longueur de cheveux déterminée.
On notera que les élèves désignés du nom de « Furyoo » (élèves considérés comme délinquants) sont communément représentés comme portant des uniformes trop grands ou déboutonnés : ainsi, par exemple, un type avec les cheveux gominés façon années 50, des lunettes noires et un pantalon de plusieurs tailles trop grand sera très certainement un « furyoo » ou le membre d’un gang.
Face à divers problèmes et à la réticence de la plupart des élèves, de nombreuses écoles d’avant-garde apparues dans les années 80 ont proposé, comme alternative, des uniformes dessinés par les grands noms de la mode. Les écoles supérieures et les universités n’ont en général pas de code vestimentaire; il est par contre très rare au Japon de trouver des collèges ou lycées qui ne les imposent pas !

05:30 [Hatta] "Le pain rond de Kazuya… Il a une texture si fondante… Il est exceptionnel !"
Le « Pain-Melon » ou encore « Crêpe-Melon » est un en-cas classique, une pâtisserie ronde un peu humide à l’extérieur. On les achète à 100 yens la pièce. Quelques uns contiennent des extraits de cantaloup, mais on s’en passe la plupart du temps car tout ce qui touche au melon est d’un prix totalement exorbitant au Japon.

05:32 [Hatta] "Et en plus, avec moi, tu en as deux !"
Tendez l'oreille et vous entendrez « Pako » : c'est un babillage, un mot enfantin qui n’a pas vraiment de sens. Il signifie parfois « mâcher », mais généralement il n’a pas d’autre raison d’être que d’avoir un son amusant. Le fameux Pac Man lui doit son nom.

12:28 [Kurumi] "Dans l’esprit de la tendance actuelle..."
Kurumi imite ici une présentatrice de défilés de mode. Au bout de cette séquence, Jingoro est relooké pour ressembler à un croisement de célèbres lutteurs professionnels et de grandes célébrités du moment.

19:06 [Yûsaku] "Comment oses-tu alors que tu n'es encore qu'au lycée ?"
Dans cette scène, Yûsaku pense qu’Hikaru est enceinte de Kyôsuke. Dans les années 80, de nombreux mélodrames adolescents traitaient de ce sujet, et les propos de Yûsaku semblent, par dérision, directement tirés d’un de ces programmes.

Episode 14 – Un rêve prémonitoire, une rupture entre Madoka et Kyosuke. (1ère diffusion au Japon : 6 juillet 1987)
C'est un épisode de circonstance avec la fête japonaise du Tanabata qui a lieu tous les 7 juillet (7/7).

00:26 [Madoka] "Tu n’es qu’un lâche..."
00:27 [Madoka] "Tu es le pire de tous !"
00:31 [Madoka] "Nous ne pouvons plus continuer à nous voir !"
Le festival Tanabata est célébré le 7 Juillet. Il est fondé sur la légende chinoise du Prince Hikoboshi et de la Princesse Orihime (d'où les costumes de Madoka et de Kyosuke dans cette scène). Le Prince, aussi connu sous le nom de Kengyuu (bouvier, pâtre) est représenté par l'étoile Altaïr (constellation de l'Aigle); la Princesse, dont le nom peut signifier « la Jeune Fille qui tisse » est représentée par l'étoile Véga (constellation de la Lyre). Dans le ciel étoilé de ce rêve, les deux constellations semblent se rapprocher (mais restent toujours séparées par la Voie Lactée). L’histoire veut que le père d’Orihime, le Maître des Cieux, n’ait autorisé les deux amoureux à se voir qu’une seule fois par an, au 7éme jour du 7ème mois lunaire.

01:53 [Affiche] "Puissante ! L’époque des femmes !!"
Les femmes catcheuses professionnelles sont devenues célèbres du jour au lendemain à la fin des années 70. Le tandem de catcheuses « Beauty Pair », par exemple, a inspiré le couple « Dirty Pair », des personnages d’anime qui ont fait leur première apparition dans « Crusher Joe ». Les années 80 furent marquées par de nombreuses catcheuses célèbres, qui étaient souvent vues d’avantage sur les plateaux TV de variétés (sitcoms, jeux …) que sur le ring.

05:54 [Takashi] "Pas vrai ? "Rikidouzan" ! (Grand catcheur professionnel japonais)"
Rikidozan était un lutteur de sumo très reconnu qui était parti étudier le catch professionnel aux Etats Unis. Il devint une superstar du catch dans les années 50.

09:59 [Kurumi] "Ah ! Ça y est ! J'ai fini d'écrire !"
Le jour du Tanabata, on écrit ses voeux sur des morceaux de papier que l’on accroche ensuite aux arbres, un peu comme des décorations de Noël.

10:16 [Komatsu] "Je promets que je vous soutiendrai !"
10:20 [Hatta] "Je serai votre groupie !"
A nouveau une référence aux idoles. Comme pour une équipe sportive, chaque idole avait au moins un « Ooendan » (équipe de supporters). Contrairement aux équipes de « cheerleaders » américaines (pom pom girls) , les « Ooendan » sont généralement composés d’hommes.

19:23 [Hikaru] "... Hikaru Hiyama ! Permettez moi d’être une idole juste un instant !"
Une référence à une idole. Ces paroles viennent en fait d’une chanson d’une des plus grandes idoles des années 80, Matsuda Seiko, qui a également publié des titres aux Etats Unis, sous le nom de « Seiko ». La chanson intitulée « Aoi Sangoshoo » (Massif de Corail Bleu) était le single par lequel elle a fait ses débuts en 1980, titre qui l’a instantanément propulsée au rang de superstar – il compte parmi les grands classiques du karaoke. La coiffure d’Hikaru reprend en fait une coupe célèbre que Seiko avait adopté au début des années 80 (et qui avait été imitée par les filles à travers tout le Japon). Durant cette période, que certains rescapés de ces temps préfèreraient oublier, toutes les pop stars avaient plus ou moins la même coiffure.
La chanson qui n'a pas été traduite par Déclic Images commence par :
  Oh, mon amour chevauchera le vent du sud.
  Oh, Vent Bleu…
  Viens jusqu’en ces lieux, puis part courir sur l’île…

21:01 [Kyôsuke] "Dire de quelqu'un qu'il est parfait, ou dire..."
Une blague visuelle : on peut lire les messages de certains bouts de papier, par exemple : « Kane ga hoshii » (« Je veux du fric »), « Hoshii Hoshii Hoshii » (« Je le veux  ! Je le veux ! Je le veux ! ») et « Onna hoshii » (« Je veux des femmes »). Ces messages ont été rajoutés par les directeurs d’animation.

Episode 15 – La résolution de Madoka, le point final d’une relation triangulaire. (1ère diffusion au Japon : 13 juillet 1987)

12:35 [Hikaru] "C’est à l’envers, je te dis !"
12:43 [Kyôsuke] "Je pensais juste que c’était plus artistique à l’envers !"
Les amateurs d’Art auront reconnu dans ce passage une référence à Georg Baselitz, l’un des pères du mouvement néo-expressionniste allemand, qui a acquis une renommée internationale au début des années 80 avec ses toiles « à l’envers ». Quand on vous dit que ces notes sont éducatives…

15:04 [Hikaru] "Tu peux le jurer ?"
Dans la VO, Hikaru évoque « Enma-Sama » désignant une entité du Bouddhisme pour le serment de Kyôsuke. Selon la légende, Enma était, par le passé, une figure divine des Cieux qui jugeait les âmes à leur entrée dans le royaume des morts; mais il devint finalement le juge des Enfers.

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